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Ce que n’est pas la médecine chinoise

La médecine chinoise n’est pas une philosophie ésotérique.

La médecine chinoise n’est pas une religion.

La médecine chinoise n’est pas un art de vivre.

La médecine chinoise n’est pas une nouvelle manière de voir le monde.

La médecine chinoise n’est pas un parti politique.

La médecine chinoise n’est pas un club pour penseurs.

 

La médecine chinoise constitue un système de santé, rigoureux et complet, fondamentalement différent d’autres méthodes de soin avec laquelle elle est souvent confondue. Il nous apparaît important que le praticien s’engage dans le cadre de sa déontologie professionnelle à ne pas confondre l’exercice de la médecine chinoise avec d’autres outils.

Il ne nous appartient pas de juger du bien-fondé des autres méthodes décrites ci-dessous, dont un certain nombre ont, par ailleurs, largement fait preuve de leur efficacité, ni de prendre position par rapport à la pertinence de leur utilisation. Nous nous contentons d’indiquer qu’elles ne s’inscrivent pas dans le cadre de l’arsenal de la médecine chinoise et surtout qu’elles reposent sur des principes fondamentalement différents de ceux qui sous-tendent à l’exercice de la médecine traditionnelle chinoise. Leur utilisation ne saurait en aucune façon entrer dans le cadre des principes fondamentaux de la médecine chinoise.

 

L’homéopathie

 

La médecine chinoise n’a strictement rien à voir avec l’homéopathie qui est une thérapie inventée en Occident au 19ème siècle. Un praticien de médecine chinoise ne conseille pas d’homéopathie puisque son est  approche est pondérale lors des conseils de nutrition ou de plantes chinoises.

 

L’ostéopathie, la chiropractie et l’étiopathie

 

La médecine chinoise n’a strictement rien à voir avec l’ostéopathie, la chiropractie et l’étiopathie. Bien que certaines techniques de Tui Na aient des similitudes avec ces thérapies, les techniques chinoises sont distinctes. Il est plus adapté pour un praticien de médecine chinoise de pratiquer le Zheng Gu Tui Na que l’ostéopathie par exemple. L’approche chinoise utilise des concepts et des stratégies qui n’existent pas en chiropractie ou ostéopathie. Cela ne signifie pas que la méthode chinoise est meilleure, elle est simplement très différente.

 

La phytothérapie et l’aromathérapie occidentale

 

La médecine chinoise n’a strictement rien à voir avec la phytothérapie française et européenne ainsi que l’aromathérapie. Les praticiens de médecine chinoise conseillent depuis plus de 2500 ans des plantes chinoises. La précision du savoir chinois et de sa dialectique est telle qu’ils ne peuvent pas se combiner avec la phytothérapie locale ou bien de manière trop imprécise. Les plantes chinoises et françaises sont trop différentes pour pouvoir se mélanger ou se substituer l’une à l’autre.

 

Les massages divers

 

La médecine chinoise n’a strictement rien à voir avec les massages dit sensitifs, suédois, californiens et les massages de bien-être en général. Bien que le massage Tui Na puisse apporter bien-être et détente, ses objectifs sont de réguler, entretenir la santé. Le massage chinois n’a rien à voir avec les techniques médicales de kinésithérapie et ne remplacent pas celles-ci. Il complète souvent l’acupuncture ou la moxibustion bien qu’il puisse être utilisé seul.

 

Le Shiatsu

 

La médecine chinoise n’a strictement rien à voir avec le shiatsu. Ce dernier est une méthode japonaise de soin qui consiste à faire des pressions relativement fortes sur les méridiens, tout au long du corps. Bien qu’ayant des origines communes, shiatsu et Tui Na sont complètement différents. Le shiatsu n’appartient pas au système de soin chinois.

 

Le massage Amma

 

Amma est une autre forme de massage de tradition japonaise qui cherche à calmer par le toucher. Cette forme de massage n’a rien à voir avec la médecine chinoise.

 

Le Reiki

 

La médecine chinoise n’a strictement rien à voir avec le Reiki qui est une forme de magnétisme inventé par un Japonais à une époque récente. Il n’existe pas en médecine chinoise l’idée que l’on puisse soigner avec un magnétisme provenant des mains.

 

La kinésiologie

 

Il s’agit d’une méthode diagnostique basée sur une série de tests musculaires. Il existe différentes formes de kinésiologie, selon les pays et les orientations suivies. C’est une méthode fondée sur la synthèse de plusieurs techniques qui, même si elle intègre des éléments de médecine chinoise, ne relève en aucune manière de celle-ci. Un praticien de médecine chinoise ne fait pas de kinésiologie pour établir un diagnostic ou sélectionner son traitement.

 

Le magnétisme

 

La médecine chinoise n’a strictement rien à voir le magnétisme des guérisseurs. Rien dans l’approche chinoise ne ressemble à du magnétisme. Le praticien n’a pas à utiliser ce genre de pratique.

 

La radiesthésie

 

La médecine chinoise n’a strictement rien à voir avec la radiesthésie. Cette dernière utilise un pendule afin de déceler les désordres du consultant et faire le choix d’une technique. Le praticien de médecine chinoise établit un bilan à partir d’une méthodologie très précise qui n’utilise aucun outil, objet ou machine. La sélection des soins est elle aussi basée sur une démarche directement liée au bilan qui comprend interrogatoire, observation, olfaction, pouls chinois…

 

La diététique et la nutrition occidentales

 

La nutrition chinoise n’a strictement rien à voir avec la nutrition occidentale, ni avec les compléments nutritionnels (vitamines, oligoéléments, minéraux…). Elle n’utilise pas les concepts de la diététique conventionnelle.

 

Les fleurs de Bach

 

La médecine chinoise n’a strictement rien à voir avec les fleurs de Bach qui correspondent à une forme d’homéopathie à base de fleurs. Les fleurs de Bach sont une invention occidentale qui n’a jamais eu de lien avec l’approche chinoise. Les systèmes de pensées derrière ces deux méthodes sont très divergents.

 

 

 



De nombreuses thérapies en vogue actuellement s’appuient sur les principes fondamentaux de la médecine chinoise tels que l’existence des méridiens ou la dualité Yin Yang. Cette affirmation n’en fait pas pour autant des constituantes de la médecine chinoise.

Bien évidemment, des praticiens de médecine chinoise peuvent avoir une autre spécialité et pratiquer une approche complémentaire comme l’ostéopathie ou la diététique occidentale. Mais la médecine chinoise est un système de santé complet qui contient un très grand nombre de possibilités. De plus, un praticien de médecine chinoise ne peut se définir ainsi que s’il utilise principalement une des méthodes spécifiques ci-dessus. Ce n’est pas parce qu’il intègre un peu d’acupuncture dans son approche générale et qu’il tente de raisonner selon des concepts chinois qu’il pratique la médecine chinoise.

Nous prônons un approfondissement du système de santé chinois et non pas une étude superficielle qui oblige à pratiquer d’autres techniques compensatoires. Chaque spécialité chinoise permet de renforcer l’ensemble des connaissances et la dextérité du praticien. Cela signifie qu’un étudiant ou praticien en acupuncture a plus intérêt à étudier et à pratiquer le massage chinois plutôt que le massage Amma ou autre technique de bien-être, à étudier la phytologie chinoise plutôt que la phytothérapie française, le Zheng Gu plutôt que l’ostéopathie.

La médecine chinoise est un système puissant et complet dont les différentes parties se renforcent mutuellement et dont l’apprentissage doit monopoliser toute l’attention du praticien. Elle est d’autant plus performante qu’elle est pratiquée par un praticien maîtrisant le plus parfaitement possible la pose du bilan de santé selon la méthode traditionnelle, l’élaboration de la stratégie de soin et la maitrise de l’utilisation des différents outils qui s’offrent à lui.

C’est à ce prix que nos consultants pourront avoir toute confiance en leur praticien, et que ceux-ci seront en droit de se poser en interlocuteurs efficaces et compétents.